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La Libre Belgique (04/09/2003)

samedi 27 décembre 2003, par pascal Samain

Des Filles invincibles

Editions du Cerisier (20 rue du Cerisier,7033 Cuesmes), 229 pp., env. 10,50 €

Auteur des « Trous de la rue Lartoil » (qu’édita Julliard et qui obtint le Grand Prix de l’Humour noir Xavier Forneret 1990) et des chroniques de « L’Indicateur des Chemins de Fer » (Cerisier, 2001) - sur la Société nationale du Train Train -, Pascal Samain publie un roman sous-titré « contes berbelges », qu’agrémentent des illustrations tirées d’une édition de 1706 des « Contes des Mille et Une Nuits ».

Roman où Samain utilise (comme précisé p.9) des mots et phrases écrits dans la langue berbère des Chleus de l’Anti-Atlas Marocain, et qui a pour protagoniste un Djinn qui cherche à démêler l’écheveau des liens qui l’attachent à Fatima.

Elle qui vit à Bruxelles, dans le quartier des à‰tangs Noirs, mais qui n’est pas née « dans cette terne Belgique où elle avait cependant échoué ». Un Djinn dont l’on ignore les origines (lui-même ignorant les siennes), voyageur/vagabond qui va de village en village et d’oasis en oasis, « à la recherche d’une personne qui serait prête à écouter ses histoires ».

Parmi ces histoires, on découvre celles de la friandise magique, de la grande mer des Lubies, de la fille inaccessible, ou de la Houri rebelle (les houris étant ces créatures éternellement vierges mais qui, pourtant, « font l’amour à n’en plus finir » aux à‰lus, au Paradis...).

Avec une santé d’expression réjouissante, Pascal Samain - qui accorde les pleins pouvoirs à l’imagination, et donc à la poésie - évoque particulièrement la condition féminine à travers l’emblématique Fatima, ici saisie en ses différentes saisons.

Fatima qu’on voit tantà´t subir des épreuves (ainsi, son père la fouette-t-elle avant de la séquestrer jusqu’à son mariage, après que, par jalousie, sa mère eut porté sur elle d’infâmes accusations) et tantà´t en infliger, notamment lorsqu’elle est entourée par une tribu de femmes/guérrillères.

Un roman qui sort du ronron, par sa liberté de ton autant que par son humour, sa fantaisie, et son inventivité, y compris typographique. Les contes (à clefs) qu’égrène ce Djinn (qui est « le rêve d’un rêveur » ) feraient merveille à la scène : à bon entendeur...

Un livre que son auteur veut aussi comme une dédicace, puisque « grâce à l’immigration, la Belgique et la France sont de nos jours les deux plus grands pays berbères d’Europe. » (Fr.M.)

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